vendredi 19 décembre 2008

A quelques encablures au large de Lhassa...


Ou à peu près.
Hier, je refouillais dans mes photos du Japon (comme en atteste le post précédent), et je suis tombé sur cette photo. Pour la petite histoire (car je sens qu'il y a des férus d'histoires parmis vous), et pour information, il s'agit d'un des gardiens qui ornent traditionnellement les portes menant aux temples bouddhistes.

Outre le coté fort esthétique de ladite statue (à défaut de celui de la photo, mal cadrée et prise de travers, je l'admet bien volontiers), quelque chose m'a frappé en revoyant cette image. C'est que je l'ai tout de suite imaginée avec une légende.
On va voir si vous etes aussi méchants que moi : vous verriez quoi, vous, pour faire de cette image un beau motivator ?

jeudi 18 décembre 2008

Il est grand, il est beau, il sent bon le sable chaud...

Il ne s'agit bien entendu pas de Henri Masson, qui sentirait plutot le sapin froid que le sable chaud, diront les mauvaises langues.

Mais qui est ce donc ? Quel est ce fier Apollon à la barbe arrogante, au visage si habilement mosaïqué (si cette photo vous fait peur, c'est normal, à moi aussi), paré d'atours aussi exotiques qu'orientaux ?
Non, vous ne rêvez pas, il s'agit bien de Maurice Dupuis, de Paris, en chair et en os, lors d'un séjour dans l'archipel Nippon. Maurice Dupuis, de Paris, en grand voyageur, aime à se mêler discrètement à la population, tel un Dupon(d)(t) des temps modernes. D'où la pointe d'exotisme qui transparait sur cette photo.

Voilà, monsieur le Créateur Fou. Maurice Dupuis (de Paris) attend maintenant avec impatience votre oeuvre.

Ah, et pour les deux du fond que ca intéresse, cette photo a été prise à Hakone, dans une charmante auberge de montagne munie de sources thermales en plein air.

jeudi 16 octobre 2008

Un petit TGM pour la route

Bien loin de Maurice Dupuis (de Paris) l'idée de profiter d'une question innocemment posée par le camarade tétinophile Wl4d pour faire un coup de pub à son blog désert.
N'empeche que, voilà les 2 TGMs dont les liens passent si mal sur le blog d'ASP.

Ici et

jeudi 27 mars 2008

Mieux que le 421, le 419 !

Ami lecteur, toi qui es d'un culturage surement hors du commun, puisque tu apprécies et visites régulièrement le blog de Maurice Dupuis ( de Paris), tu as suremetn entendu parler de la fraude 419. Cette arnaque, connue également sous le doux nom d'Arnaque Nigériane (le 419 provient du numéro de l'article de loi Nigérian qui condamne ces pratiques), consiste a envoyer un mail à un quelconque pigeon en lui promettant monts, merveilles, et surtout argent en mâsse à l'heureux élu qui aidera a exfiltrer des sommes d'argent faramineuses d'un pays en crise.

Et, tenez vous bien, une pauvre ame a décidé de contacter Maurice Dupuis pour lui demander de l'aide ! Certes, les multiples talents de Maurice Dupuis en font le candidat idéal pour a peu pres n'importe quelle situation, mais c'est sans compter sur sa culture générale hors du commun.
C'est donc avec scepticisme qu'il lut le message suivant :

Bonjour,
Tout d'abord, Permettez moi de vous dire que je ne crois pas au hasard et que toute chose arrive parce que le TOUT PUISSANT le permet. Et si vous vous demandez si cette lettre vous est vraiment destinée; la réponse est oui. C'est un plaisir et honneur pour moi de prendre contact avec vous dès maintenant. Ceci profitera nous deux. En effet, je suis Madame Roxane BRUNO, du Liberia Monrovia 52ans et je réside ici au Bénin avec mon fils unique Tesso.

Nous sommes à Cotonou-République du Bénin en tant que réfugiés à cause des fonds (Quatre Millions Cinq Cent Mille Dollars) que mon feu mari, l'Ancien Ministre de l'Agriculture au régime passé à fait déposé dans une société de surveillance et de conservation des biens privés que nous voulons sortir d'ici à votre pays pour l'investissement et l'étude de mon fils Tesso. Je vais vous demander de me faire savoir ce que votre rémunération sera si vous m'aider comme je l'ai proposé. En outre, s’il vous plaît pourriez-vous me faire part de vos expériences en matière d'investissement et les domaines où vous pouvez appliquer vos compétences professionnelles.

S’il vous plaît, sachez que j'ai besoin de votre aide sincère et discrète. Veuillez bien vouloir me répondre avec vos coordonnées complete pour plus de précisions via mon adresse e-mail privé: b.roxane_private@yahoo.fr

1. Noms complète:
2. Adresse curant:
3. Vos N° de Téls:
4. Age & Profession:

Veuillez agréer, future partenaire, l'expression de mes salutations distinguées.

Restent bénisse
Mme Roxane BRUNO


HA HA HA.
Hem.
N'écoutant que son grand coeur, Maurice Dupuis s'empressa de répondre à cette pauvre femme en détresse. C'est en ces termes qu'il s'adressa à elle :

Madame,
Croyez bien que je suis fort attristé de votre situation.
Malheureusement, étant actuellement en affaire avec environ la moitié des fils de dictateurs et rois du pétrole d'Afrique pour les aider à exfiltrer leurs fonds secrets (en échange de quoi ils m'en cèdent gracieusement 90% pour me remercier), mon emploi du temps est relativement chargé.
Vous comprendrez que je ne peux m'engager sans garanties de votre part, au risque de prendre du retard sur mes affaires déjà en cours.
Je vous serais donc reconnaissant de me faire parvenir une propositiion commerciale détaillée sur l'affaire qui, peut etre, nous intéressera de conserve. Si, après examen de celle ci, elle me semble s'inscrire dans les orientations stratégiques de mon business plan, je vous recontacterai pour que nous puissions planifier sa mise en oeuvre. J'ai à ma disposition de nombreux spécialistes bancaires, pour ce qui est des mouvements de fonds discrets. Si toutefois ce genre d'opération ne vous sied pas, je peux toujours faire appel à un petit escadron de ma milice personnelle. Ce sont des professionnels formés à faire face à toutes les situations dans des contextes politiques instables. Ils seraient à meme d'escorter une personne ou un groupe de personnes porteuses de fonds en liquide, par exemple.
Ne vous faites pas de souci sur ma discrétion. Dans mon secteur d'activité, c'est un prérequis indispensable. Mes nombreux collaborateurs siciliens l'apprécient d'ailleurs énormément, ainsi que mon efficacité.
Soyez donc assurée que vous faite une bonne affaire en vous offrant mes services. Mais comme tous services de qualité, ils sont couteux, aussi j'attends de votre part un retour intéressant en terme de rémunaration.

Bien à vous,
Charles "Don" Franqui


Et bien, croyez le ou non, Maurice Dupuis (de Paris) recut une réponse. Hélas, fort peu zygomatiquo-stimulante (i.e. pas vraiment rigolatoires, pour ceux qui n'entendent point les subtilités linguistiques maniées avec virtuosité par MDdP).

Bonjour Cher Charles,

J’ai reçu votre mail et je vous remercie sincèrement de votre bonne volonté à m'aider dans ma situation et proposition d'investissement dans votre pays pour le future de mon fils en vous réitérant toute ma détermination quant à l'heureux aboutissement de cette affaire et ce dans nos intérêts respectifs. Toutefois, je veux que vous sachiez que la sécurité de mon fils et ce fonds ainsi que l'investissement proposé seront confiées à vos soins car ceci est très important pour moi et de ce fait, il est beaucoup plus necessaire que nous avons besoin de ce comprendre et ce connaître davantage.

J'aurais aimé venir dans votre pays pour une discussion plus approfondie sur ce sujet mais considérant ma santé actuel et mon statut en tant que réfugie dans le pays, il m'est possible de voyager à l'extérieur du pays pour le moment. Sur cette note, je vais vous demander de venir à Cotonou, République du Bénin pour nous permettre d'avoir une table ronde et discuté face à face sur ce sujet. J'ai l'intention d'aller dans l'immobilier et gestion hôtelière ou en fonction aussi de ce que vos conseils professionnels seront. Avant le transfert des capitaux d'investissement dans votre compte bancaire consigné, nous aurons un accord signé sur l'investissement qui permettra d'orienter et de protéger l'intérêt des deux parties, dans ma proposition d'investissement.

Nous allons à votre arrivée au Bénin, ensemble approuver un projet d'accord d'investissement sous la supervision d'un notaire. Dès que cela est fait, vous serez tenus d'ouvrir un compte de dollars en votre nom dans l'une des banques internationales à Cotonou ici où le capital d'investissement sera logé pour être transférer dans votre compte bancaire consigner. Ceci est parce que je ne veux pas que le transfert des fonds soit effectué en mon nom pour des raisons de sécurité et compte tenu de mon statut dans le pays étant un réfugie.

Je tiens également à vous informer que votre séjour au Bénin, ne dépassera pas trois jours ouvrables à compter de la date de votre arrivée. Au sein de ces trois jours, toutes les dispositions nécessaires pour la procédure du transfert des fonds dans votre compte bancaire désigné sera prise en charge et les fonds seront transférés sur votre compte bancaire avant votre départ de ce pays.

Cependant, j'attends que vous m'envoyez vos coordonnées complete exiger ci-dessous pour me permettre de commencer à préparer les documents nécessaires en votre nom pour le transfert du capital d'investissement en votre nom. Veuillez vous préparer pour votre voyage au Bénin; je voudrais aussi savoir quand il sera convenable pour vous de venir au Bénin.
1. Noms complète:
2. Adresse curant:
3. Vos N° de Téls:
4. Age & Profession:

Dans l'attente de vos nouvelles veuillez croire à l'expression de mes meilleurs sentiments.

Mme Roxane BRUNO
Tél.+229-95861885



Las, Il se contenta d'une réponse de forme, décidé à mettre fin à la conversation qui, de toute évidence, ne mène et ne mènera nulle part :

Non mais sérieusement, il y a des gens qui y mordent, à votre fraude 419 ? Non, parce que mine de rien, ca date du 18e siecle, quand meme.
Et faut etre sacrément neuneu pour croire qu'une personne qu'on n'a jamais vu et dont on n'a jamais entendu parler sort de nulle part et vous propose de l'argent comme ca, parce qu'on a une bonne tete -ou plutot, parce qu'on a son adresse mail sur une liste vendue par des spammers, une autre catégorie d'individus qu'il faudrait pendre avec leur tripes encore fumantes, si vous voulez mon avis sur la question).

Aussi, je vous serai reconnaissant de ne plus m'adresser ce genre de couriers. Je croule sous les pourriels en tous genre -qui insinuent que j'ai un petit pénis et que je sis impuissant, donc que je dois prendre divers medicaments pour remédier à celà, ou encore que je suis un imbécile fini, la preuve, on a pensé a moi et on m'a offert d'acheter mes diplomes sur Internet, ou encore que je manque assez de classe pour m'acheter une rolex qui m'est explicitement décrite comme étant une fausse-, et j'aimerais bien tant qu'a faire ce peu, que ce vlume diminue.

Bonne chance à vous dans vos futures escroquer...
Non, je plaisante.
Allez bruler en Enfer.

Pas cordialement du tout,
MD,
dP.

A suivre !

lundi 18 février 2008

Le suffrage universel

Aujourd’hui, et après une absence qui, il n’en doute pas, a jeté ses lecteurs dans un désarroi à la mesure de sa popularité, Maurice Dupuis (de Paris) se réattelle à son clavier, pour aborder, une fois n’est pas coutume, un sujet que d’aucuns qualifieraient de sérieux.

Car aujourd’hui, Maurice Dupuis, sans craindre de s’exposer aux foudres de l’opinion publique (qualificatif qui en dit déjà bien assez sur la valeur qu’on doit lui accorder) bien pensante, va aborder le délicat thème de la pertinence de la démocratie, avec le tact et la délicatesse qui le caractérisent.

N’ayant cependant pas pour objectif de produire une thèse exhaustive sur le sujet (Maurice Dupuis de Paris est d’un naturel modeste, que croyez-vous !), Il ne s’attardera que sur un point particulièrement aberrant, et qui fait néanmoins la fierté de l’Etat Français et de quelques autres de par le globe : le suffrage universel direct.

Ah, la merveilleuse institution que voilà ! Tous ensembles, citoyens unis dans un même élan par leur volonté d’améliorer la Nation, votons, déposons notre précieux bulletin dans les urnes, pour faire entendre notre voix, celle qui fera peut être la différence, qui sait, car elle a tout autant de poids dans les urnes que celle d’un sénateur, d’un magnat de la finance, ou d’un ministre, et ainsi nous guider sur le chemin des lendemains qui chantent…

Franchement.

Maurice Dupuis, de Paris, a le plus grand mal à comprendre comment une telle ânerie peut faire recette et illusion dans l’esprit de millions de personnes, sommes toutes à priori douées de facultés cognitives plus évoluées qu’une palourde. Et Maurice Dupuis tremblerait (s’il était de cette race d’Hommes qui connaît la peur, ce qui n’est bien évidemment pas le cas) à l’idée que l’avenir du pays dans lequel il vit soit gouverné, même indirectement, par un troupeau d’ânes non éduqués et totalement imperméables aux enjeux économiques et politiques qui président aux destinées des Nations. Car, si on y regarde de plus près, la population votante n’est pas constituée d’une majorité d’énarques (quel que soit l’opinion que l’on peut avoir de ces sinistres personnages, là n’est pas le problème), mais bel et bien de pékins lambda totalement inaptes à émettre un jugement pertinent sur les grands sujets qui constituent l’actualité politico économiques du pays (jugement dépassant le niveau d’une brève de comptoir, s’entend).

Là, devraient s’élever les premier boucliers. Qui diable est cet individu qui prétend remettre en cause le meilleur régime politique jamais mis en place de l’histoire de l’humanité ? Qui est ce maroufle, ce faquin, ce misérable, qui du bélier de ses diatribes tente d’abattre les portes de la liberté d’expression ? Eh bien, hormis le fait qu’il est évident que les portes sont communément faites pour être ouvertes, Maurice Dupuis se réaffirme une fois de plus dans sa conviction. La liberté d’expression ne donne pas licence à juger de la qualification d’un quelconque individu à gouverner. « J’aime bien Maurice » (opinion tout à fait louable, au demeurant), n’implique certainement pas « Maurice ferait un bon président de la République », amalgame que font trop souvent les électeurs.

On a coutume, à ce point de la discussion, de sortir le parallèle éculé selon lequel on n’a pas besoin d’être artiste pour être critique d’art. Là encore, il s’agit d’une bêtise sans nom, car lorsqu’on tente d’établir un parallèle illustratif, il est de bon aloi que les choses soient un minimum comparables, ce qui n’est en l’occurrence pas le cas. Seuls quelques sinistres individus de mauvaise foi avanceraient que les critiques d’art n’ont aucune compétence pour juger de la qualité d’une œuvre d’art. La plupart du temps, il s’agit de personnes trempant dans le milieu depuis de longues années, ayant souvent, mais certes pas toujours, une formation artistique jusqu’à un certain point. Maintenant, Maurice Dupuis pose la question : est ce que l’électeur moyen a suivi une formation politique ? Est il impliqué directement dans quelque organisation politique (autrement qu’en cotisant pour adhérer à un parti histoire de se faire payer des merguez une fois l’an à un grand festival qui tient plus de la Garden party que du séminaire d’études politiques) ? La réponse devrait être évidente : non.

On voit ainsi que les données sont faussées. Le parallèle n’a pas lieu d’être.

Ainsi, consulter le peuple entier sur des questions de politique, c’est comme demander à un aveugle de critiquer une toile, à un sourd d’analyser une symphonie, à un aveugle/sourd de voter à la Star Academy (Maurice Dupuis a bien conscience que cette concession qu’il fait dans ses exemples fait considérablement baisser le niveau de sa diatribe, mais il souhaite néanmoins se mettre à niveau afin de toucher le plus grand public possible). C’est aberrant, non pertinent, voire même dangereux si les enjeux sont d’importance !

Car dans le cas de ce fameux suffrage universel, lesdits enjeux sont de taille ! Qu’il s’agisse d’un référendum ou d’élire un président, l’impact sur le pays est énorme. Et sur quelles bases votent les électeurs ? Ah, parlons-en !

On observe en effet globalement deux comportements électoraux.

Le premier, que Maurice Dupuis (de Paris) qualifierait de moutonneux, consiste à se fier aveuglément aux directives de quelque gourou politique. Outre le fait que ces directives sont vraisemblablement biaisées par les intérêts personnels dudit individu (car Maurice Dupuis ne se voile pas la face : nous ne vivons pas dans un monde parfait, et les personnes dédiées au bien général ne sont pas légion), on peut supposer que les décisions de cette personne sont prises sur la base d’une solide culture politique, teintée de subjectivité ou pas, bien évidemment. Quel intérêt alors, de s’encombrer d’un suffrage universel, si un mot d’une « tète » politique fait voter tout une masse de moutons comme il le demande ? Ne serait-il pas plus simple que seule cette personne soit habilitée à voter, puisqu’elle a, d’une manière ou d’une autre, la compétence pour juger et faire un choix en connaissance de cause ? Les votes de ses supporters ne sont il pas, au final, seulement représentatifs de la cote de popularité de notre tribun, plutôt que de la valeur de ses idées ?

Le second comportement concerne les gens qui se targuent de connaître la politique, alors que de toute évidence il n’en est rien. Ce genre de personne qui va vous expliquer doctement que, elle, elle a lu la constitution européenne dans son texte intégral, et qu’elle, elle a tout compris, et qu’il faut donc voter Oui/Non/Chaton/Tétine-en-réglisse, comme si il s’agissait d’une évidence, ou bien qu’il faut voter pour Sarkoyale ou Miterrac, pour le même genre de raisons. Au final, sur quoi se base la décision du vote ? Des données fragmentaires, mal interprétées par manque de compétence, ou de connaissances des contextes plus larges. Un vote non fondé sur la raison, et donc potentiellement dangereux.

Résulte donc que les décisions prises par la majorité des votants est basée soit sur de l’émotionnel, auquel cas le vote s’apparente plus à un concours de popularité qu’autre chose, soit sur du vent (« un raisonnement personnel » diraient les experts politiques du café du commerce). Quelle constatation rassurante pour l’avenir du pays !

Voilà pourquoi, Maurice Dupuis le dit, et le répète, le suffrage universel est une ânerie sans nom, dont le seul point positif est de limiter les risques de prise de pouvoir par une élite / un groupe quelconque.

En effet, il est relativement facile, pour plusieurs personnes bien placées, d’en placarder d’autres avec l’étiquette « bouuuuh c’est mal ! », et ainsi d’éliminer tout risque ou presque que ces personnes puissent d’une manière « normale » accéder au pouvoir, d’où elles seraient en position de s’installer. Maurice Dupuis a en mémoire les mêmes événements que surement bon nombre de ses lecteurs en lisant ces lignes, à savoir les élections lors desquelles le candidat du Front National, dont Maurice Dupuis taira le nom, est parvenu jusqu’au 2eme tour. On a vu se lever une foule de gens pour aller défiler, manifester dans les rues, on a même entendu certains appeler à l’interdiction, comme si la peste, le choléra et la petite vérole allaient s’abattre sur le pays si ce monsieur, que nous appelleront « le cyclope » par commodité, se voyait élu. Attention, Maurice Dupuis souhaite être très clair sur ce point : il n’est pas question de supposer que Maurice Dupuis, de Paris, adhère de quelconque manière aux idéologies cyclopéennes, et il a bien conscience qu’il serait dangereux qu’un tel individu gouverne. Ceci étant dit, Maurice Dupuis reste tout de même abasourdi du nombre de partisans de la liberté, d’expression entre autres, qui marchaient dans les rues pour protester contre un choix qui a été fait par plus de 20% des votants, à ce suffrage universel qui est si cher à ces défenseurs des droits de l’Homme. La liberté d’expression, oui, mais quand on reste du même avis que moi.

Le vice est allé jusqu'à, quelques années plus tard, la réutilisation de cet évènement à des fins politiques, pour diaboliser l’électorat du cyclope et de ses sbires, afin de les ramener dans « le droit chemin », à voter pour des candidats plus « propres sur eux ». On voit bien que, s’il y a eu un effet « bénéfique », il est entaché d’un mode de raisonnement au moins aussi pervers. Et il laisse à supposer que ce genre de manipulation de l’opinion (comprendre « de la popularité de quelques figures de proues ») est tout autant réalisable dans l’autre sens, pour inhiber un point de vue qui pourrait être bénéfique au pays mais qui nuirait aux « manipulateurs ».

Allez savoir, il y a bien une majorité de gens qui pensent que le suffrage universel est une bonne chose !

Ce point est donc non négligeable, certes, mais il ne suffit pas à pouvoir affubler ce système d’autant de qualificatifs pompeux qu’on en a l’habitude.

A quand le permis de voter ?

jeudi 3 janvier 2008

L'horreur dans le métro

Il y a quelques temps de cela, Maurice Dupuis (de Paris) vous avait mis au fait de l’existence d’un redoutable prédateur, la chaise de bureau. Aujourd’hui encore, dans sa grande bonté, et pour protéger les âmes innocentes du danger, Maurice Dupuis a décidé de présenter un fléau qui fait rage dans la région parisienne.

Depuis la nuit des temps, on n’avait pas connu pire calamité. Les légendes et mythes sont emplis de récits de catastrophes, toutes plus atroces les unes que les autres. Les Dieux s’évertuent depuis l’aube de l’humanité à pourrir la vie de ceux qui ne les vénèrent pas, pour flanquer une sainte trouille aux autres et leur insuffler juste ce qu’il faut de ferveur religieuse. Oh, bien sûr, ils ont fait fort au cours des siècles, la Nature elle-même n’étant pas en reste en matière d’accumulations catastrophiques pour le genre humain. Mais l’éruption du Vésuve et les douze plaies d’Egypte ne sont rien, RIEN, face à l’abomination que Maurice Dupuis va vous présenter aujourd’hui ! Place ! Car voici venir … les 4 plaies du RER ! *TA DA DAAAANNN*

En effet, Maurice Dupuis, de Paris, fréquente de manière quotidienne ce lieu de tous les dangers. Et de ces observations, il a retiré un certain nombre de comportements et d’individus dont la disparition subite et totale, telle celle des dinosaures il y a des éons, ne pourrait qu’être bénéfique à l’Humanité. Darwin, à nous !

La première –comprenez bien qu’il ne s’agit pas là d’une énumération graduée dans l’horreur, mais d’une simple facilité pour présenter ces choses– de ces plaies est constituée des utilisateurs de baladeurs en tout genre. Il se trouve qu’une portion non négligeable de cette population est composée de sinistres individus qui, non contents de se détruire les tympans au doux crincrin de leur musique poussée à des volumes démentiels, en font profiter tout le voisinage (et parfois même fort éloigné, le voisinage, c’est que ca crache ces engins là). Quoi de plus irritant pour l’Honnête Homme (comme dirait le regretté Confucius) fourbu (ou ensommeillé, selon si l’on se situe le soir après une dure journée de labeur, ou aux aurores, en route vers le sain travail qui permettra d’amener le pain sur la table) que d’avoir les oreilles désagréablement chatouillées par quelque relent de mauvaise musique (car le faquin musicogène n’écoute que rarement du Mozart à fond les ballons) criarde émise par un quelconque trublion voisin ? Fichtre ! Mais dites moi, n’est ce pas l’utilité du casque de justement pouvoir écouter sa musique sans gêner les personnes alentours ? Apparemment, cet usage est tombé en désuétude, au plus grand dam de Maurice Dupuis (de Paris). Il a même, un jour, et avec horreur et lassitude mêlées, été témoin d’un maroufle qui, non content de laisser tourner à des volumes impossibles son baladeur, avait jugé bon de retirer ses écouteurs et de les laisser pendre sur son col – sans doutes avait il trouvé plus simple d’éloigner la source du bruit plutôt que de baisser le volume ? Ah, mes amis, fuyez, fuyez loin, car il est trop tard, cette engeance est malheureusement trop implantée parmi nous pour qu’il y aie quelque espoir de rédemption !

Mais il est une autre catégorie de sinistres personnages qui cohabitent avec les sus-cités, et qui n’ont rien à leur envier en matière de pourrissage d’environnement, j’ai nommé : les maniaques du téléphone portable. Il est de notoriété publique que, si l’invention du téléphone portable n’est pas directement due au Malin, ce dernier a néanmoins joué un rôle majeur dans la popularisation de son utilisation dans les lieux publics. Maurice Dupuis l’a pressenti, dés l’époque ou on voyait des gens se pavaner dans la rue avec leur téléphone, et tenir –bien fort, je vous prie- des conversations de haute volée commençant invariablement par « Tu ne devineras jamais d’où je t’appelle » et se poursuivant fort souvent sur des thématiques telles que « Ben là, j’suis dans la rue, je marche, avec mes jambes, et tout ». On eut pu croire que l’engouement pour la téléphonie mobile, et surtout les comportements m’as-tu-vu-tesque associés allaient se banaliser avec le passage du temps : eh bien non. Pire : ils ont évolué, grâce aux progrès de la technologie, vers des sources d’emmerdement pour l’environnement innocent encore plus diverses. On peut maintenant, grâce à l’accroissement de l’autonomie des batteries, profiter pendant tout le trajet Chatelet-les-Halles / Orsay Ville des conversations passionnantes de la lycéenne boutonneuse lambda, ou du YUPy delta, avec force exclamations et détails, Maurice Dupuis vous prie de le croire. Mais attention ! Là ne s’arrêtent pas les joies de la téléphonie. Car ces engins de mort peuvent désormais faire office de baladeur, et on tombe donc fréquemment dans la situation précitée. Le pire étant ces maroufles ignorant tout de la technologie des écouteurs (ou décidant sciemment de s’en passer, ce qui serait plus probable), et qui utilisent, tels ces petites frappes des années 80 et leur lecteurs cassettes, leur téléphone pour diffuser plein pot leur musique et en faire profiter toute la rame de RER (musique de piètre qualité, il a déjà été exposé pourquoi, ce à quoi on peut rajouter la piètre acoustique fournie par les hauts parleurs de téléphone, logiquement non conçus pour jouer le rôle d’un ampli de salle de concert). Vous l’aurez compris : parmi les légions de l’emmerdement dans les transports en commun, si le walkmaneur est piquier, le téléphoneur mobile est le lourd cavalier en armure, sur le passage duquel la bienséance ne repousse pas.

Vous l’aurez remarqué (car, en tant que lecteurs-disciples de Maurice Dupuis de Paris, vous vous évertuez à développer un sens de l’observation digne des meilleurs pisteurs apaches), ces nuisibles ont un point commun : hors quelques rares exceptions, il s’agit de pollueurs sonores. Ils sont à ranger dans la même catégorie que les braillards qui ne savent s’exprimer qu’en vomissant les décibels (et qui constituent, au passage, une autre belle catégorie d’emmerdeurs).

Ah, si seulement, si SEULEMENT, les fléaux qui se tapissent dans le RER se limitaient à ca ! Hélas, l’impolitesse humaine est un peu le shoggoth de la société (là, Maurice Dupuis sait qu’il a perdu 90% de ses lecteurs dans cette métaphore hasardeuse, mais fi ! Culturez vous donc un peu, non mais) : elle peut prendre mille formes plus abjectes les unes que les autres.

C’est ainsi que Maurice Dupuis en vient au chapitre des bousculeurs. Ceux-ci se divisent en deux sous espèces.

D’une part, le bousculeur-qui-monte-sans-laisser-descendre ( Bousculoris ascendens emmerdoris de son petit nom latin). Ce triste sire vit en troupeaux, sur son habitant naturel, le quai de RER (ou de métro, ou arrêt de bus, selon les sous variétés). L’étrange animal (plein de rage, souvent, comme l’avait pressenti ce bon vieux Jean) possède un instinct qui le pousse, contre vents et marées, à se presser en grappe contre les portes du véhicule fraichement arrivé, au mépris de la santé de ses congénères, et surtout, en empêchant le voyageur las de descendre de son wagon. Ce faisant, il donne lieu (voire initie, selon l’agressivité latente de l’individu) à moult invectives et bousculades.

Le Bousculoris ascendens emmerdoris est, bien souvent, mais pas systématiquement, en conflit avec son cousin pas si éloigné, le bousculeur-qui-veut-absolument-ouvrir-la-porte (Bousculoris porti-fétichistus). De récentes études de l’université de Cambridge (menées en collaboration avec Maurice Dupuis de Paris, membre honoraire de la chaire de sciences sociales, entre autres) ont prouvé qu’à une époque, ces étranges animaux étaient des humains comme les autres, ce qui explique leur anthropomorphisme troublant. Une mutation, encore inexpliqués, les a mentalement bloqué au stade infantile dit du « je veux toucher à tous les boutons, na ! », et entraine une dégénérescence progressive vers le triste état qui devient le leur. Ces études ont également laissé supposer (mais rien n’est encoer définitivement prouvé) que les individus de cette espèce étaient susceptibles de muter très rapidement en fonction de leur environnement vers l’une ou l’autre des espèces (Bousculoris ascendens emmerdoris ou Bousculoris porti-fétichistus), selon qu’ils se trouvent sur un quai ou dans une rame. Toujours est il qu’ils sont aisément repérables : quelques dizaines de secondes avant l’arrivée en gare, l’individu le plus rapide du troupeau se précipite (suivi de ses confrères moins gâtés par la nature) vers les portes, bousculant au besoin toutes les personnes sur son chemin, avant de se saisir de la poignée d’ouverture de la porte avec un petit sourire de contentement personnel. Cette démonstration d’impolitesse est souvent accompagnée d’un borborygme que les linguistes pensent pouvoir traduire par « Pardon, j’descend a la prochaine », bien qu’il semble peu vraisemblable que l’animal n’aie pas conscience que les 15 personnes, sur les pieds desquels il vient de marcher et qui attendent également devant la porte, descendent également à la même station. Enfin, fier de son exploit, l’individu conclut sa performance en traversant à grand renfort de coups d’épaules la masse compacte des Bousculoris ascendens emmerdoris qui se tasse sur le quai, avant de s’élancer d’un petit pas de course dans les escalators (en panne, comme toujours, merci la RATP).

Alors, comment vous sentez vous désormais ? Maurice Dupuis (de Paris) lit dans vos yeux une crainte qui n’y était pas présente auparavant. Ah ! Vous en savez désormais un peu plus sur l’horreur rampante. C’est le prix à payer pour la connaissance. Au moins, personne en vous a forcé à participer à des cérémonies impies au clair de lune au fond d’un souterrain (vous comprenez un peu mieux pourquoi n trouve de moins en moins de cultes maléfiques dignes de ce nom ? les pré requis ne sont pas évidents), en sacrifiant quelque vierge à une idole venue du fond des âges en psalmodiant des cantiques gutturaux qu’aucune gorge humaine ne devrait pouvoir prononcer…

Bref, grâce à Maurice Dupuis, vous vous êtes culturé facile. C’est pas beau ca ?

Méditez bien ceci, et à bientôt pour de nouvelles révélations passionnantes !