samedi 26 septembre 2009

mardi 15 septembre 2009

Tétynons Ogma

Voici une modeste participation à la dernière instance de TO. L'exercice est nouveau pour Maurice Dupuis, mais le sujet étant "Chanson d'amour raté(e)", Il peut se réfugier derrière un respect du sujet pour justifier la bancalité des vers et la piètre qualité musicale de la chose. L'honneur est sauf, donc.


Je m'sentais seul, j'étais perdu
Désemparé et abattu
J'avais même pas d'imagination
Pour écrire une malheureuse chanson !

Refrain :
Brune ou blonde, claire ou ambrée
Peu importe pour la picole
L'important c'est d's'inspirer

Et un soir, je l'ai rencontrée
J'en ai été comme foudroyé
Ses formes divines, sa callipygie
M'ont laissé béat, comme un ahuri

Refrain :
Brune ou blonde, claire ou ambrée
Peu importe pour la picole
L'important c'est d's'amuser

Des tas d'choses, on en a vécu
J'ai bien cru qu'on n'se séparerait plus
Et pourtant un beau soir, elle m'a trahi
Me laissant seul, couché dans mon vomi.

Refrain :
Brune ou blonde, claire ou ambrée
Peu importe pour la picole
L'important c'est d's'oublier

Depuis j'ai oublié mes illusions.
Pour Tonton Maurice, plus de fariboles !
Cette fois, c'est fini, car pour de bon
Décidé, Il a arrêté l'alcool !

Refrain :
Brune ou blonde, claire ou ambrée
Peu importe pour la picole
Mais faut savoir s'arrêter !


samedi 12 septembre 2009

Culturons nous avce Maurice Dupuis

Salutations, ami lecteur.
En cette bonne journée du 12 septembre de l'an de grâce 2009, a eu lieu la seconde édition de la Tétyne Party. Peu de surprises, Typhon a chain-failé comme de juste, BtK était resplendissante dans sa PRB (+5 en Charisme), et, croyez le ou non, tout le monde était à l'heure (voire même en avance, pour la majorité des gens).

Mais non, ce n'est pas l'attendu qui amène aujourd'hui Maurice Dupuis, de Paris, a publier ce modeste billet. Non. Il s'agit de l'atroce révélation qu'Il a eue lors du passage à l'Académie de la Bière, lorsque son célèbre "Enfin, tout ça, ça fera pas revenir Mike Brant" a eu pour seul écho (unanime, qui plus est) : "Qui ca ? Connais pas.".

Ah, pauvre France ! Ah ca, pour publier des fesses de Rhianna sur des blogs du web 2.0, y a du monde, pour sur ! Mais alors pour connaitre de véritables artistes, on est déjà moins nombreux, hein ?
Croyez le ou pas, même après que Maurice Dupuis, de Paris, se soit laissé aller à pousser la chansonnette afin de tenter de rafraichir la mémoire des participants par un air connu, Il s'est heurté à des regards perplexes.

Adonc, grand seigneur, préoccupé de la culture de son prochain, Maurice Dupuis a décidé d'aider ses lecteurs a en acquérir un vernis minimum.
Ainsi, place à Mike !







Dans un registre légèrement différent, après en avoir révélé le secret autour d'une table pizzériatesque, Maurice Dupuis, de Paris, va répondre à la devinette de son billet précédent, à savoir l'origine de la citation lui servant de titre.

Il s'agit d'un poeme, vraisemblablement écrit par un moine éméché pris d'une envolée lyrique, à la gloire du Kirsch de la Marsotte, produit à l'abbaye de Mouthier Haute Pierre. Le poème, complet comme présenté sur les étiquettes des bouteilles, est le suivant :

Dédaignant la critique,
Bravant la concurrence,
Des plus brillants concours il est sorti vainqueur.
Il a le doux parfum, joint à la succulence
Dont les plus fins gourmets apprécient la valeur.
C'est la douce Ambroisie, c'est le nectar des Dieux,
Qui jadis aiguisait l'esprit de nos aïeux.
Ô Mouthier, de ton kirsch célébrons la victoire !
Il est de son destin, et l'honneur, et la gloire.


Merci de votre attention.

jeudi 3 septembre 2009

C'est la douce ambroisie [...] qui jadis aiguisait l'esprit de nos aieux

Aujourd'hui, Maurice Dupuis, de Paris, a décidé de faire une pause dans la série de ses publications littéraires, et ce à des fins éducatives.
En effet, les plus attentifs d'entre vous se souviendront sans peine du précédent billet où Maurice Dupuis, de Paris, détaillait le modus opérandi nécessaire à l'élaboration du brevage des Dieux, à savoir l'Ice Coffee. Toutefois, Maurice Dupuis, suite à cette expérience, est resté sur sa faim. En effet, Il lui a toujours semblé, depuis, qu'il manquait quelque chose. Que cette première publication en appelait une seconde. C'est pourquoi aujourd'hui, Maurice Dupuis vous fait une fois de plus part de ses secrets culinaires, en vous dévoilant sa recette de curry, plus connue dans les milieux spécialisés sous le nom de "Ambroisie de l'extase des sens aux mille épices" (traduction littérale du Mandarin).


Aussi, ne perdons plus de temps, car je vous sens fébrile, passons à la recette.

Tout d'abord, il vous faudra préparer du riz. Cet aliment s'accomodant fort bien d'etre préparé à l'avance et mis au frais, Maurice Dupuis ne saurait que trop conseiller d'en avoir une bonne dose sous la main déjà prèt, pour limiter le nombre de choses à faire.
Il faudra également :
  • une petite poele
  • une casserole
  • un épluche légumes
  • un grand couteau d'éventreur (ou, à défaut, de cuisine)
  • des carottes (1/2 pour 1 personne)
  • des pommes de terre (1 pour une personne)
  • des steaks hachés (1 pour une personne)
  • du sel
  • des cubes de curry (trouvables en épicerie japonaise - Maurice Dupuis a trouvé un seul fournisseur à Paris, et s'y tient donc : l'épicerie Kioko, dans le 2è arrondissement de Paris, pres de l'Opera)
  • de la poudre de curry (optionnel, ca dépend de vos gouts en matiere d'épicage, et du degré de force du curry en cubes)



Dans un premier temps, il faut préparer les légumes.
Eplucher les carottes, les laver, puis les couper en petits morceaux.



De meme, éplucher les pommes de terre, les laver puis les découper.



Ensuite, verser un fond d'eau dans la casserole. Cette eau servira de base pour le curry, donc il faut éviter d'en mettre trop si on ne veut pas finir avec de la lavasse (ou 10L de curry en trop), mais en mettre assez pour cuire les légumes, tout en sachant que cela réduira raisonnablement apres l'ajout des cubes de curry. Maurice Dupuis, de Paris, dose en général 40-45cl d'eau pour une personne, quitte à forcer un peu sur la chauffe ensuite pour réduire le volume.

Faire bouillir l'eau, puis ajouter les légumes, et les laisser cuire environ 5-7 minutes à feu doux.



On peut en parallèle commencer a s'occuper de la viande.
Les faire griller au beurre dans la petite poele. A mi-cuisson, les decouper en petits morceaux et les laisser finir de griller à feu dous dans la poele.



Les 5-7 minutes pour les légumes devraient etre environ écoulées. On peut maintenant ajouter un peu de sel dans l'eau de cuisson, et les cubes de curry. La dose dépend des gouts de chacun, et du volume d'eau de cuisson. Pour une personne, Maurice Dupuis, de Paris, met entre 1 et 1 cube et demi, mais c'est beaucoup au jugé.



Bien remuer pour dissoudre les cubes, en montant un peu le feu pour faire réduire le tout. Quand le mélange semble homogène, ajouter la viande, et continuer à mélanger quelques instants (~1-2 minutes), en goutant et en ajustant le sel et la poudre de curry pour obtenir le gout désiré.



Pendant cette dernière phase, on peut facilement remplir une assiette de riz et la réchauffer au micro ondes.



Une fois le riz réchauffé, il ne reste plus qu'a verser le contenu de la casserole par dessus.

Profit.





PS : il y a une éminente référence littéraire dans le titre de ce billet. Mais je mettrais ma main à couper dans le feu que personne ne saura trouver de quoi il s'agit. Les paris sont lancés !


mardi 1 septembre 2009

Chapitre 1 - "Oui, le découpage est arbitraire, et ?"

Yataro croisa les bras au dessus de lui, dans une ultime tentative de se protéger de l’attaque qui allait immanquablement survenir. Serrant les dents, les yeux fermés, il attendait, terrifié, le coup qui allait s’abattre sur lui. Il s’était toujours douté qu’il finirait par avoir des ennuis avec les créatures étranges qu’il voyait depuis toutes ces années, mais c’était une toute autre chose d’être réellement confronté à la perspective d’être dévoré par l’une d’entre elles.
Il entendit un choc sourd, spongieux, et une violente douleur commença à irradier dans son avant bras, lui coupant le souffle. Presque immédiatement après, il sentit une espèce de liquide tiède et visqueux se déverser sur lui.
« Oh merde… je vais me faire bouffer, elle me bave dessus, c’est foutu, c’est foutu, c’est foutu… »
Paralysé par la peur, Yataro n’avait même plus l’énergie de hurler. Quelques secondes s’écoulèrent, et la douleur dans son bras commença à refluer. Et la créature n’avait, semble-t-il, toujours pas décidé de passer à l’attaque.
Précautionneusement, craignant ce qu’il risquait de voir, il rouvrit lentement les yeux, et baissa sa garde. Sa manche droite était déchirée, et il put voir que son avant bras portait la trace d’un bel hématome, qui commençait à émerger. Le reste de ses vêtements était couvert d’une substance noirâtre, qui fumait légèrement.
Et devant lui, là où, quelques minutes auparavant, se tenait le monstre, il n’y avait plus qu’une grosse flaque de ce même fluide, qui s’évaporait à vue d’œil dans un panache de vapeur grasse et malodorante. On aurait dit un mélange de toilettes mal nettoyées et de marché aux poissons par une belle journée d’été.
Yataro tourna brusquement la tète sur le coté et vomit son diner sous les effets combinés de la peur et du dégoût. Bon sang ! Mais qu’est ce que c’était que ce truc ? Qu’est ce qui a bien pu se passer ?!
Ses jambes refusant toujours de le porter, il se traina péniblement à l’écart des restes de la créature, et prit quelques grandes inspirations afin de se calmer, et de récupérer des spasmes qui agitaient encore son estomac désormais vide. Alors, il put à nouveau regarder autour de lui.
Il remarqua assez rapidement, près de la « charogne », une grosse pierre anguleuse, qui, tout comme ses vêtements, était couverte de cet étrange mucus et fumait abondamment. Il prit alors conscience que c’était vraisemblablement cette pierre qui l’avait frappé au bras, lorsqu’il se protégeait aveuglément. Mais alors, se pouvait il que….

Un bruit de pas interrompit brutalement sa réflexion. Aux aguets, malgré son état de faiblesse avancé, il se tourna en direction de la source du bruit, et distingua bientôt une silhouette. A mesure que celle-ci se rapprochait, il put en distinguer les caractéristiques plus précisément.
L’individu qui se dirigeait vers lui d’une démarche assurée était un jeune homme élancé. Il devait mesurer près d’un mètre quatre-vingt, se dit Yataro. Il paraissait jeune, pas plus de la trentaine, et portait un grand pardessus gris, sur des vêtements plutôt ordinaires – un jean et un polo, semblait-il –. Il avait une cigarette à la bouche, et en soufflait la fumée par le nez, ce qui entourait son visage à l’expression impénétrable d’un léger nuage bleuté.
Il se dégageait de cet homme une présence imposante, presque menaçante. Mais après l’expérience qu’il venait de vivre, Yataro aurait accueilli le dernier des yakuzas avec des larmes de gratitude dans les yeux.
L’individu vint se camper devant lui, et lui tendit la main. Dans un soupir de soulagement, Yataro tendit la sienne pour qu’il l’aide à enfin se relever. Mais au dernier moment, l’homme écarta sa main, et l’adolescent surpris et déséquilibré, se retrouva une fois de plus campé sur son postérieur, à fixer son présumé sauveur d’un regard interrogateur.
Celui-ci, loin de se démonter, lui tendit à nouveau la main, paume vers le haut, mais cette fois en ajoutant d’une voix lasse :
« Cent mille.
_ Eh ? » Ne sut que répondre Yataro, cherchant à comprendre.
« Cent mille. Yens.
_ Hein ? Quoi ? Pour quoi ? Je … ne comprends pas bien…
_ L’exorcisme. »Fit l’homme, pointant du pouce la grosse pierre et les restes de la créature derrière lui.
« Je m’en suis occupé, donc tu me doit mes honoraires. Cent mille yens, c’est le tarif. Allez, envoie les billets, maintenant.
_ Mais … mais c’est stupide ! J’ai pas cet argent moi ! Et puis vous sortez de nulle part, vous faites je sais pas quoi, et d’un coup, je dois vous payer toute cette montagne de fric ? Pas moyen, c’est non ! » S’insurgea Yataro, qui avait retrouvé ses esprits.
« Désolé gamin, mais c’est mon business. Je travaille pas gratuitement, donc va falloir payer, d’une manière ou d’une autre. Et franchement, c’est pas si cher que ca, considérant que je viens de te sauver la vie. Allez, te fais pas prier plus que ca, et règle tes dettes. Tu peux t’estimer heureux que je t’aie pas demande de payer d’avance. Tu vois, t’es déjà une exception, alors va pas pousser ta chance un peu trop loin.
_ Mais je vous dis que je n’ai pas cet argent ! J’ai rien demandé moi ! C’est du racket, voilà ce que c’est. Ah, ca y est, je comprends mieux, c’était une mise en scène, hein ? Pas mal comme idée, on joue les sauveurs, et on en profite pour tirer un maximum des pauvres gens qui se sont fait avoir ! » Commentait à s’emporter Yataro.
L’homme soupira.
« Ecoute gamin, si je ne me trompe pas sur ton compte, je suis sur qu’au fond de toi, tu sais très bien que c’était pas une mise en scène, et que tu as vraiment failli y passer. Maintenant, tu m’as l’air de quelqu’un de raisonnable, et comme effectivement je ne t’ai pas demande ton avis avant de te sauver la vie, on peut envisager de trouver un arrangement pour que tu me payes.
_ Je…et bien… peut être, effectivement. » Commença Yataro, se relevant doucement contre le mur.
« Ou pas ! »
D’un geste brusque, il lança au visage de l’inconnu la vieille chambre à air de vélo, qu’il avait machinalement gardé à la main depuis qu’il s’en était dépêtré. Profitant des instants de confusion que cela provoqua, il bondit hors de sa portée, et se mit à courir pour lui échapper. Il était toujours affaibli des suites de son aventure récente, mais la crainte d’être pour de bon tombé sur un yakuza qui risquait de décider de vendre ses organes, ou quelque autre joyeuseté du même acabit, pour éponger une dette imaginaire, lui donnait le regain d’énergie qu’il lui fallait pour s’enfuir. Cette fois, le danger était bien réel, concret, et donc Yataro avait confiance dans ses capacités à y échapper. Il suffisait juste de courir assez vite…

Dans la ruelle, Ryuuji jura à voix basse. Le gamin l’avait réellement pris par surprise, et le coup de chambre à air avait fait voler sa cigarette, le brulant à la joue au passage.
Tournant la tète vers le fuyard, il constata que ce dernier avait presque rejoint la grande avenue. Il soupira, énervé. Athlétique comme il l’était, il aurait sans aucuns doutes pu le rattraper – le gamin avait l’air d’être un rat de bibliothèque, en plus –, mais après ? Certes, il avait fait preuves de plus de tripes que Ryuuji ne lui en aurait soupçonnées, en s’échappant ainsi, mais il ne pensait pas qu’il lui avait menti lorsqu’il lui avait dit ne pas avoir l’argent pour le payer.
Fouillant dans une poche de son pardessus, il se ressortit une nouvelle cigarette, et l’alluma distraitement. Inspirant une longue bouffée pour se calmer, il se détourna, et repris sa marche dans la direction opposée.
« Tch…. Sale journée décidemment. Deux pauvres dans la même soirée, c’est pas avec ca que mes affaires vont tourner… »

Au fond de la petite rue de traverse, la flaque de liquide nauséabond finissait de s’évaporer.