jeudi 27 décembre 2007

Tout le monde se lève pour ...

Il est une chose qui irrite profondément Maurice Dupuis (de Paris) : il s'agit des chaises de bureau. Vous savez, ces golems des temps modernes qui hantent, escadron silencieux, les bureaux et open spaces des entreprises, petites ou grandes. Et bien, en vérité, Maurice Dupuis vous le dit : il s'agit là bel et bien de créations du démon, et Maurice Dupuis (de Paris), fera une de ses priorités d'en effectuer une saine épuration lorsqu'il sera au pouvoir en tant que chef du monde (et ce, juste après quelques uns de ses projets majeurs, comme le permis de parler et l'instauration d'une peine de flagellation publique pour les coureurs-dans-les-escalators et les ouvreurs-de-porte-de-rer-devant-tout-le-monde).
"Mais comment diantre etes vous parvenu a cette conclusion, ô vénéré sage ?" demandera le lecteur, incrédule et néamoins surpris. Et bien sache, lecteur attentif, que Maurice Dupuis a effectué de nombreux tests et expériences pour en arriver à cette conclusion atterrante.
Tout d'abord, il faut savoir qu'il existe plusieurs sortes de chaises de bureau. Ceci étant, sans doutes aucuns, pour tromper l'innocente victime, lui insufflant un faux sentiment de sécurité naissant au contact d'apparemment innocentes créatures. Diantre ! Comment peut on trouver de si grands défauts à cet aimable fauteuil ! Vrai, il est pourtant bien confortable, avec son pied réglable, ses roulettes permettant une glisse aisée vers la table sur laquelle, en ces périodes de fetes, une bonne âme a dépose un panier de chocolats ! Certes, il ne dispose pas d'accourdoirs, et ne fournit pas forcément l'assise la plus confortable qui soit, mais bigre ! Pas de quoi casser trois pattes à un canard boiteux !
OUI, MAIS ! Car il y a un mais. Cet innocent appareil est au règne fauteillesque ce que l'ours en peluche est au règne animal : une charmante vitrine, qui masque en fait la réalité d'une créature violente et cruelle ! Assoupis par cette image gentillette, le malheureux employé de bureau ne sent même pas l'haleine fétide de la créature qui lui imposera les plus cruels tourments qu'il connaitra jamais (exception faite de ceux provoqués par une autre calamité, les machines a café en panne, sobrement affublées du nom de code "OFF 4", mais là n'est pas le sujet aujourd'hui). Car l'ennemi, ca n'est pas la tempete qui fait rage, ca n'est pas la vague qui s'abat sur le pont, emportant tout avec elle, ca n'est pas non plus l'alcool, n'en déplaise au capitaine Haddock, mais c'est bel et bien la chaise de bureau MODERNE ! Car si sous sa version primitive elle peut sembler avenante, la chaise évoluée est une tout autre paire de manches.
Sous des dehors ordinaires, se cachent une panoplie de gadgets tous plus complexes qu'innutiles, et, pis encore, qui rendent l'utilisation meme de l'objet hasardeuse ! Prenez par exemple le controle du piston vertical. Sur le bon vieux modèle dit "de base", un levier, bien en évidence, permet de contrler l'altitude à laquelle on souhaite élever son digne postérieur. Sur ces modèles modernes, pour quelque considération de design, sans doutes, ledit levier est absent ! Dissimulé, en fait, sous le siège, à tel point qu'une ame innocente cherchant naivement à régler son siège, se retrouverait fort marrie, voire contrainte à l'abandon de cette pourtant noble et louable entreprise ! Passons également sur la présence sur certains modèles, d'une étrange poire de gonflage, sans doutes placée là à quelque fin malsaine par un ingénieur à l'esprit possédé par quelque émanation chtonienne (et on ne plaisante pas avec ca, Maurice Dupuis le dit, c'est donc qu'il s'agit d'une expression totalement cohérente, et absolument pas d'un néologisme barbarifico linguistique dépourvu de sens, non mais ! ).
Quand au mal absolu, il réside dans l'impossibilité chronique de régler la dureté de l'inclinaison desdites chaises. Maurice Dupuis de Paris, lui même, travaille dans un bureau de 4 places, et les 4 chaises sont de cette engence maudite. Il est à craindre que les collègues de travail de Maurice Dupuis soient des sectateurs initié aux rites les plus secrets et innomables, car ils ont réussi là ou même Lui a éhoué, dans cette tentative de réglage. Après plusieurs heures de combat acharné, sous de nombreux angles d'attaque, Maurice Dupuis n'a pu que s'avouer vaincu, et reste perplexe devant les mécanismes mis en oeuvre pour régler cette dureté d'inclinaison de siège. L'énigmatique molette cotoyant la poire en plastique noir sous son siège conservera ses mystères insondables, car, dans un souci de préserver sa santé mentale, qui, à n'en pas douter, sert à alimenter en énergie ces maudites engences de chaises de bureau, Maurice Dupuis a pris la décision de ne plus chercher à percer le secret probablement inavouable qu'elles cachent.

Toutefois, Maurice Dupuis (de Paris), encourage les foules à se défier de ces engins malsains. Non aux chaises de bureau compliquées ! ne vous laissez pas traire, bétail amorphe aux facultées mentales sucées par l'oppresseur fauteuillesque ! C'est en nous levant tous que nous pourrons lutter contre la menace qui nous guette ! Vous aussi, rejoignez la Lutte, et suivez Maurice Dupuis, de Paris !

1 commentaire:

Arthur Rainbow a dit…

Que conseillez vous pour les remplacez?
Tapez à la machine debout? C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup (de crampe)