vendredi 8 avril 2016

Joyeux anniversaire !

Aujourd’hui, c’est le 8 avril. Et le 8 avril, il s’est passé plein de choses !

La naissance de Francois Vilon, de Hacques Brel, la disparition du regretté Caracalla, et du non moins regretté Malcolm McLaren, de m’am Thatcher aussi, la sortie du premier album des Clash…

Mais comme je n’ai pas grand-chose à raconter là-dessus, je vais parler d’un indien vaguement connu dont on fête l’anniversaire aujourd’hui au Japon, Siddharta Gautama. Car oui, le 08/04, c’est l’anniversaire de Bouddha, fêté sous la dénomination « Hana matsuri », ou en bon françois, le festival des fleurs.

Maurice Dupuis, de Paris, s’est plus d’une fois trouvé sur la terre de ses ancêtres lors de cet évènement, et a donc pu ainsi profiter des festivités dans moult temples.

Alors, qu’est-ce qu’on y fait durant ce festival ?
Et bien c’est sommes toutes assez classique. Des processions sont organisées au départ d’un certain nombre de temples par exemple.



Dans certains temples (Maurice Dupuis, de Paris, a personnellement assisté à cette scène au Zozo-ji de Tokyo), des feuilles multicolores en forme de pétales de lotus sont lancés au vent, dans la foule.  En effet, il est dit que lorsque Siddharta a vu le jour, des petales de lotus et une pluie de nectar tombèrent du ciel, accompagnés d’une musique divine.


C’est pour figurer la pluie de nectar qu’existe le second rituel, unanimement observé dans les temples qui fêtent l’évènement, existe. En effet, chaque temple dispose une statuette du bouddha, que les visiteurs peuvent arroser de thé sucré chaud. Thé qui n’en est d’ailleurs pas vraiment : l’amacha, comme on l’appelle, est en réalité une infusion de fleurs d’hortensia du Japon. Dans certains endroits, il est également possible de substituer l’amacha par de l’amazake (une boisson à base de riz assez sucrée et peu alcoolisée). Dans tous les cas, les visiteurs, petits et grands, ne se font pas prier pour gouter à ces boissons une fois grâce rendue au bouddha !


Enfin, une petite curiosité pour la route : on observe souvent, lors des festivités, la représentation récurrente d’un éléphant blanc. Quel rapport avec bouddha ? Avec les fleurs ?


Pour vous lecteur, Maurice dupuis, de Paris, a mené l’enquête et s’apprête a lever le voile sur cette association qui à première vue semble aussi sotte que grenue.


En fait, le symbole est double.  Rappelons que Siddharta est un prince indien, pays où les éléphants sont, sinon monnaie courante, mais en tout cas plus qu’au Japon. Il se trouve que les éléphants blancs sont relativement rares, et prisés. C’est ainsi que, progressivement, ils sont venus a être considérés comme symboles de la royauté. Cette représentation est donc là pour rappeler les origines princières de Bouddha.

Le second est plus directement lié à l’histoire de la naissance de Siddharta ; en effet, les légendes rapportent que sa mère vit en rêve un éléphant blanc, au moment de sa conception.

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Bonus track : video de procession au Zozo-ji




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