jeudi 31 mars 2016

Japon – Avril 2015 – Etape 8 – Tokyo

Tokyo, gigantesque métropole, grouillante de vie, où chaque jour, des millions de salarymen vêtus du meme costume gris se bousculent dans les trains zé métros, vaquant à leurs occupations d'esclaves corporatistes, se réjouissant de n'avoir que 5 heures supplémentaires non payées en vue le soir meme...

La gare de Tokyo, enfin débarassée de ses échafaudages

Du coup, Maurice Dupuis, de Paris, et ses comparses ont décidé d'aller à la campagne à l'occasion de cette dernière étape de leur périple.

Et plus particulièrement sur le Mont Takao, à une heure de train du centre de la capitale. 
Lieu assez populaire d'escapade pastorale pour les Tokyoïtes en mal d'air pûr, le Mont Takao pésente un triple attrait au voyageur qui s'y hasarderait.

L'amateur de randonnée trouvera son compte, avec les 6 sentiers plus ou moins escarpés, qui permettent d'en rejoindre le sommet en une heure et demi - deux heures environ. Une fois au belvédère, une splendide vue s'offre alors, permettant d'admirer d'un coup d'oeil non seulement les gratte-ciel de Tokyo, mais également Yokohama, et les montagnes de Niko par temps clair. Pas mal !

Tout ca...

... pour ça. Oui, on ne voit pas tout ce qui est marqué dans le prospectus !

"Et les chtites nenfants ?", me demanderas-tu, lecteur ! Et bien eux aussi se rendront avec joie sur cette gentille montagne, car outre une faune et une flore riches qui ne manquent pas de faire de superbes illustrations pour une dissertation "Mon plus beau jour de vacances", les charmantes tetes noires pourront visiter le parc aux singes ! 50 sympathiques simiens s'y prélassent dans la joie et la bonne humeur ! 

Saru-ojisan is watching you

"Je vais boire dans ton crane, sucer la moelle de tes os et sacrifier ton ame immortelle au prince des ténèbres"

Mais que sereait une montagne japonaise sans un temple ou deux perchés dessus ? Et bien bingo, l'amateur de temples sera également comblé, car c'est là qu'on trouve le temple Yakuoin, rattaché à la secte bouddhique Shingon. 

Il s'agit là d'un établissement fort ancien, attendu qu'il fut bati au 8è siècle, lors de la période Nara, qui, comme chacun le sait, marqua le grand essort de la puissance des sectes bouddhistes. 

Les puristes me rétorqueront que le bouddhisme Shingon ne fut introduit au Japon que au 9è siècle, au retour de Kobo Daishi de son voyage en Chine. Ce a quoi Maurice Dupuis, de Paris, avec son assurance habituelle, se contentra de rétorquer "pouet, je sais, mais c'est eux qui le disent, na".
En l'occurrence, le temple a probablement été récupéré par la secte Shingon a un moment donné au cours de ses 1300 ans d'histoire. 


Et donc, quelles sont les particularités de ce temple, a part son histoire confuse et néanmoins ancienne? 
Et bien, tout d'abord, ce fut, et c'est toujours, un haut lieu de l'ascetisme traditionnel. On y trouve donc encore de nos jours des yamabushis (ausso appelés shugenja). Ces braves personnes habitent dans la montagne, et au contact de la nature, par la méditation (comme dans les films, sous des chutes d'eau, par exemple), se forgent un mental d'acier et un physique de pierre (ou bien choppent une creve redoutable à force de se coller dans de l'eau glacée en plein air avec juste un yukata sur le dos, au choix). Ceci dit, certains arriveraient meme a gagner des skills sympas, comme marcher dans le feu.

Step 1 : une petite rinçade d'eau fraiche

Step 2 : Libérer son cosmos

Step 3 : Level up !

C'est de cette proximité avec l'ascetisme des montagnes que provient la deuxième particularité de ce temple. En effet, le visiteur un peu attentif (ou plutot, pas completement bouché), ne pourra éviter de remarquer l'omniprésence des Tengus au sein du complexe. 

Pour les deux du fond qui n'ont aucune idée de quoi Il parle, Maurice Dupuis va faire un petit rappel. Les tengus sont, dans le folklore japonais, des créatures surnaturelles, habitant les montagnes, et servant parfois de messagers aux dieux. Selon les légendes, ils peut s'agit d'etres purement magiques, ou bien de yamabushis ayant transcendé leur condition humaine, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

Ils sont représentés sous les traits d'un homme à tete d'oiseau, ou d'un homme pourvu d'un loooong nez, vêtus à la manière des shugenja, et chaussés de getas disproportionnées. L'éventail que certains portent est censé leur conféérer le pouvoir de contrôler les vents.

Tengus jouant au poker

Ainsi, un peu partout, cette image du tengu se retrouve dans le temple.
Au travers de statues...

Ce tengu a presque autant la classe due MD, dP

De collections de getas....

Le tengu local semble chausser du 56

Ou encore de masques géants ! 

lol@Pinocchio

Bref, une bien belle promenade que voici !

Also, tentacles, because Japan

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Dans un autre registre, Maurice Dupuis, de Paris, avait beaucoup entendu parler des villages cachés de ninjas, perdus au millieu des forets zé des montagnes. Et bien ca n'est pas des blagues, ils sont tellement bien cachés que pas une seule fois, le mondre ninja n'a montré le bout de son masque. 

Mais c'était sans compter la tenacité de notre héros, qui, se fiant a son légendaire flair, finit par débusquer quelques kunoichis, pourtant fort bien cachées dans la jungle de béton de Tokyo.

Pic, cause it happened

1 commentaire:

LCF, long-nez a dit…

Un carnet de voyage toujours aussi captivant.
Je note et remarque que les caractères employés sur les images deux et cinq sont des sinogrammes, simplifiés et approuvés par le Parti.
Qu'en dirait @relevantorgans ?

Sinon, ça ne doit pas être évident de marcher avec des sandales à une seule lame.