jeudi 17 mars 2016

Japon – Avril 2015 – Etape 6 – Matsuyama

Au nord-ouest de l’ile de Shikoku, dans la préfecture de Ehime, se trouve la sympathique ville de Matsuyama, où Maurice Dupuis, de Paris, et ses compères sont allés flâner quelques heures.

La ville est réputée pour diverses choses.

Ses onsen d’une part. C’est à Matsuyama que se trouve Dogo onsen, l’un des plus anciens du japon, avec plus de 1000 ans d’histoire ininterrompue. On y compte 18 bains différents, dont un réservé à l’usage exclusif de la famille impériale, au cas où il leur prendrait la fantaisie de faire une petite visite. 
Malheureusement, Maurice Dupuis, de Paris, avait un train à prendre, et n’a donc pas pu en profiter, au grand regret des propriétaires, qui voyaient là l’occasion de renforcer encore un peu plus la renommée de leur établissement. Zannen.



Le château de Matsuyama d’autre part, vaut également le coup d’œil. Comme de nombreux bâtiments similaire de par le pays, il a été reconstruit maintes fois, pour faire face aux outrages du temps et du feu, mais on n’en retrouve pas moins l’apparence qu’il avait après sa construction, il y a plus de 4 siècles de cela.



Morisu to Ji-san, fiers samurais

Enfin, et c’est le point qui tient le plus à cœur à Maurice Dupuis, de Paris, Matsuyama est un lieu qui a une place importante dans l’histoire de la littérature japonaise moderne.
C’est en effet là que, durant ses jeunes années (en 1895, soit à 28 ans), Natsume Soseki enseigna brièvement. Cette première expérience de la province japonaise, couplée au milieu de l’enseignement dont il était encore assez peu familier (il a commencé sa carrière à peine 2 ans auparavant au département d’anglais de l’université de Tokyo), l’a particulièrement marqué.

Natsume Soseki, classe

C’est ainsi que, 10 ans plus tard, il écrira ce qui deviendra rapidement un classique de la littérature japonaise moderne, Botchan, un roman grossièrement autobiographique, relatant l’expérience en demi-teinte d’un jeune professeur d’anglais fraichement débarqué de la capitale pour enseigner en province, et le choc culturel auquel il se confronte.

Et tant qu'on est dans la recup', la spécialité locale est le Botchan dango

Soseki a eu une influence considérable sur la littérature japonaise. Botchan compris, quasiment toutes ses productions sont devenues des classiques, et ont été traduites dans de nombreuses langues de par le monde : Je suis un Chat, Sanshiro, Kokoro, Choses dont je me souviens, le 210e jour, Oreiller d’herbes, Au travers de la vitre, …
Son style est à la croisée entre le classicisme japonais, et le style occidental, et est souvent teinté d’autobiographie (Botchan, comme évoqué précédemment, mais aussi Je suis un Chat, avec personnage du maitre du chat qui est un professeur désabusé ; Choses dont je me souviens également, où on sent poindre la nostalgie de l'auteur pour ses jeunes années). 
Natsume Soseki, qui était en effet professeur d’anglais, a été choisi par le gouvernement pour aller étudier les cultures européennes, et plus particulièrement britannique, dans le cadre des grandes politiques d’échange culturels voulues par le gouvernement Meiji. Il a ainsi été l’un des premiers hommes de lettres japonais à entrer au contact des cultures européennes depuis la fermeture du pays dans les années 1600, et a avec brio rempli son rôle d’ambassadeur en ce sens. 

Et en plus, il a eu sa tête sur les billets de 1000Y pendant 20 ans, c’est pas la classe ça ?

Monies



2 commentaires:

LCF, curieux a dit…

Alors, les armures:
C'était dans quel contexte?
Vous avez pu bouger avec, les utiliser, vous taper dessus à coups de bo-ken?
C'était léger/encombrant/costaud comment?

Maurice Dupuis (de Paris) a dit…

C'etait dans le chateau de Matsuyama, il y avait un endroit où on pouvait s'essayer a equiper / porter des armures sur un modele classique.

Pour ce que j'en sais, si c'etait plus du niveau du deguisement haut de gamme qu'autre chose, l'equipement des différents éléments etait assez fidele a la réalité.

L'encombrement probablement un peu moins (faut dire que normalement, on porte des choses un peu rembourrees en dessous), meme si ca restait assez leger j'ai trouvé.

QUand à la solidité, je ne serais pas allé me frotter à un Date Masamune ou autre avec juste ca sur le dos. Surtout parce que comme on devait s'eqiuper nous meme, et que au final lespieces tiennent avec des gros cordons noués, c'est des coups à ce qu'un noeud se defasse et qu'un bout d'armure se fasse la malle.
PAr contre niveau matériau, ca n'avait pas l'air d'etre du plastoc.