dimanche 31 mai 2009

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la plongée...

Aujourd’hui, Maurice Dupuis, de Paris, a délaissé ses crayons pour reprendre son bon vieux clavier, afin de traiter d’un sujet qui le passionne : la plongée sous marine.

Fut un temps, Maurice Dupuis, de Paris, exerçait ce noble sport avec une grande assiduité lors de ses congés divers et variés, et a ainsi sillonné les mers du globe, tel un Brendan de Clonfert des temps modernes.

Mais qu’est ce qui rend donc cette activité si attrayante, ne manquera pas de s’interroger le lecteur curieux.
« Moult choses ! » rétorque Maurice Dupuis, de Paris, l’œil brillant. En effet, sous le terme générique de « Plongée sous marine » se cachent une large variété de disciplines, si l’on peut dire, où chacun peut trouver son bonheur selon ses goûts.

Tout d’abord, on pourrait mentionner ce qui est généralement affublé du qualificatif de « plongée loisir ». Il s’agit, dans la plupart des cas, de visiter des sites relativement accessibles, tant par la durée des trajets pour s’y rendre que par la profondeur modérée, sur lesquels tout un chacun peut plonger sans grandes difficultés. Le plus souvent il s’agit de blocs de roches ou de corail, ou des abords d’une ile de taille modeste, que l’on peut contourner. Ce genre de sites offre l’avantage d’etre rassurants – car il est difficile de se perdre lorsque, pour revenir à son point de départ, il suffit de continuer a tourner autour d’un caillou – et d’etre riches en couleurs et en faune – les poissons se regroupent bien souvent autour des amas de roche, pour la protection qu’ils offrent ainsi que la nourriture qui s’y trouve (algues pour les uns, poissons mangeurs d’algues pour les autres) - . La profondeur faible contribue également à rendre ces sites plus attrayants : moins de distance à la surface, c’est moins de longueurs d’ondes absorbées, et donc plus de couleurs visibles.
Bref, des plongées accessibles à presque tous, avec des jolies choses à voir : c’est ca, les plongées « loisir ».

Toutefois, si ce genre de plongées est bien agréable, les vétérans et autres plongeurs assidus, ou les amateurs de spectaculaire, peuvent bien entendu trouver chaussure à leur pied.

Un autre type de plongée qui se pratique relativement couramment est la plongée en dérive, ou Drift Dive pour les non esperantophones. Comme son nom l’indique, celle-ci consiste à se laisser dériver au gré du courant. Les plongeurs se mettent à l’eau dans en groupe, et rapidement (« Yallah ! Yallah ! » comme disait le Capitaine de Maurice Dupuis, de Paris, lors de ses séjours Egyptiens), afin de ne pas etre séparés.
Les zones visées par ces plongées sont, en général, des passes ou les abords d’iles de plus grande taille, et exposées au large. Ici, pas question de petites patates de corail ou de gentils cailloux posés sur un fond de sable. Non. Bien souvent, on a d’un coté un tombant (qui peut descendre très très profond, parfois), et de l’autre « le bleu ». Pas de petits poissons tous mignons ici non plus : on cherche du gros, du spectaculaire. Pourquoi ? Parce que dans les passes, dans le « bleu », circule une toute autre population sous marine que dans les récifs. Là où sous un rocher on voit une raie pastenague, dans le bleu, on peut voir une raie aigle ou une manta. Au lieu du mérou paresseux, on frissonne à la vue du banc de barracudas qui ondule gracieusement dans l’onde (et on se demande par la même occasion si on a bien pensé à planquer les objets brillants du genre colliers, bijoux et autres, qui attirent facilement ce genre de bestioles).
La plongée se termine lorsque le groupe a dérivé jusqu’au point de ramassage convenu à l’avance avec le capitaine du bateau. Vous vous en doutez donc, ce style de plongée est plus difficile à aborder, et déconseillé aux tous débutants. Il peut etre relativement angoissant de se laisser porter par le courant, et l’angoisse est le premier facteur d’accidents en plongée. De plus, le fait d’etre bien souvent à flanc de tombant demande un bon contrôle de sa flottabilité, pour ne pas risquer de se retrouver par 50m de fond sans se rendre compte de ce qui se passe.


Pour un dépaysement total, le plongeur peut également pratiquer la plongée de nuit. On privilégie dans ces cas là les sites de plongée loisir, pour leur simplicité d’accès et de configuration. Toutefois, ceux-ci sont transfigurés à la nuit tombée, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la faune nocturne diffère grandement de la faune diurne. Allez voir des crevettes et des langoustes se promener de jour ! De même, les poissons lion, et d’autres animaux du même acabit, sont des espèces nocturnes. A certaines saisons, dans les mers chaudes, on peut aussi observer des phénomènes de plancton luminescent, qui laisse alors des traces fluorescentes dans l’eau derrière chacun des mouvements des plongeurs. C’est une vue extraordinaire.
La seconde chose qui change du tout au tout l’aspect de ces sites que l’on connaît si bien, c’est l’utilisation obligée d’une lampe torche. Vous vous souvenez de la mention que Maurice Dupuis, de Paris, a fait plus haut, au sujet des couleurs qui disparaissent avec la profondeur ? Eh bien, le problème ne se pose pas, avec une lampe torche. C’est donc un festival de couleurs rouges orangées (et rouge très foncé aussi) qui s’offre dans le halo de la lampe, d’autant plus contrastés que le reste est plongé dans l’obscurité.
Il s’agit de plongées très agréables, qui demandent peu d’expérience –juste assez pour être à l’aise en immersion, pour ne pas ajouter un facteur de stress à celui généré par l’obscurité – et que chaque plongeur devrait faire au moins une fois, ne serait ce que pour essayer.


Il est également deux autres types de plongées, plus ou moins apparentées, que Maurice Dupuis, de Paris, n’affectionne par vraiment, qui sont la spéléologie sous marine, et la plongée sur épaves.
La première des deux, comme son nom l’indique, consiste à explorer des grottes immergées. Il s’agit cette fois d’un type de plongée réellement dangereux, et pour lesquelles une réelle formation est nécessaire, ainsi que des mesures de précautions en surface.
La plongée sur épaves, quand à elle, peut se pratiquer de différentes manières. En effet, selon le type et la taille de l’épave, on peut etre amené à plongée autour de l’épave, ou bien à pouvoir rentrer à l’intérieur, auquel cas on se trouve dans une situation à peu près à la plongée en grottes.
Les amateurs de spectaculaire affectionnent souvent les épaves, et les histoires toutes plus sordides les unes que les autres circulent bon train dans les bateaux de plongée. En effet, si, dans les régions touristiques, il n’est pas rare que des vieux bateaux (voire même des vieux avions de tourisme !) aient été coulés volontairement pour le bonheur des plongeurs, il ne faut pas oublier que, à l’origine, une épave, c’est un bateau qui a fait naufrage accidentellement. Et que comme les navires circulent rarement à vide, ne serait ce que pour l’équipage, il arrive qu’une épave soit également un tombeau.
Maurice Dupuis, de Paris, se souvient, lors de ses séjours Egyptiens, d’une épave baptisée le Salem Express. Contrairement aux autres épaves qu’Il a pu visiter, celle-ci n’était pas un cargo, mais transportait des passagers, et a fait naufrage au large de la cote Egyptienne, alors qu’il ramenait des pèlerins de retour de la Mecque.
Le navire est couché sur le flanc tribord, sur un banc de sable, par une trentaine de mètres de fond. Une vision impressionnante (dans ce genre de sites, on distingue en général d’abord une masse sombre indistincte, gigantesque par rapport au petit plongeur que l’on est, forme qui se précise a mesure que l’on descend).
En s’approchant du bateau, on remarque divers détails troublants. Des valises, des sacs a main, bref, les bagages des passagers présents à bord du navire.
Et les canots de sauvetage également, fièrement arrimés à leur place.
Car oui, le Salem Express a coulé rapidement. Trop rapidement pour que la majorité des gens aie le temps d’évacuer. Et le gouvernement n’a jamais fait remonter les corps.
Normalement, Il est strictement interdit de pénétrer dans le navire, mais il y a toujours des petits malins qui, par une curiosité morbide, disent avoir jeté un œil, connaître quelqu’un qui est entré, et qui vous racontent comment ils ont pu voir les squelettes encore enlacés des noyés dans leurs cabines…

Non, décidément, Maurice Dupuis, de Paris, n’aime pas les épaves.


C’est sur cette note peu réjouissante que se termine le billet d’aujourd’hui. Toutefois, dans un futur proche, Maurice Dupuis vous fera rêver en vous présentant un lieu digne d’un film fantastique, où Il envisage très sérieusement d’aller plonger un jour. Préparez vous moralement, vous etes prévenus.

vendredi 15 mai 2009

Par le pouvoir du câne ancestral...

Maurice Dupuis, de Paris, vous entretenait tantôt de sa récente acquisition d'une artéfact d'une puissance inouie, à faire palir d'envie Adam, prince d'Eternia.
Certes, Maurice Dupuis, de Paris, ne peut toujours pas changer son chat en tigre de combat.
Certes, on est quand meme un peu sous le niveau de l'épée d'Avogadro.


Mais tout de meme ! Admirez l'engin !
Vorpale +4, 1D12+4 dommages de base + 1D8 de dommages soniques, buveuse d'ames, +10 contre les bardes, ca n'est pas rien !


On pourra également apprécier, lui servant de support, le Trône Rubicond de la Procrastination Eternelle, une autre relique dont la particularité est d'absorber toute volonté de faire autre chose que de rester assis de la personne qui commet l'erreur d'y poser son fondement.

Et vous savez quoi ? Bientôt*, Maurice Dupuis, de Paris, saura en jouer.


*référentiel non déterminé

mardi 12 mai 2009

Triple meme-hit combo !

Tz gueule Mzsson !

Yens, menue monnaie et grosses coupures

Pour répondre au bon Freiherr Viktor von Wolff zu Fatalis, Maurice Dupuis, de Paris, va faire un petit topo sur son expérience personnelle d'achat Yenesques (néologisme, oui, et alors ? )


Lors de son pénultième séjour, Maurice Dupuis avait pu avoir un taux assez intéressant à environ 150Y/€ (intégrant une petite commission au bureau de change, pas énorme au final, et plus intéressante que ce qu'il aurait pu avoir dans certains bureaux sans commission).

Sauf que, quand il a fait ledit change, le yen avait déjà commencé à grimper, et donc à devenir moins intéressant. L'été précédent (Maurice Dupuis était parti en automne), il se négociait au taux médian d'environ 180Y/€ (soit, en général, un taux à l'achat dans les 170).

Il y a eu une vilaine variation dans le cours (du point de vu de l'achat) - le cours médian est tombé dans les 120Y en février -, et malgré une remontée légère (on est dans les 130-133 depuis 2 mois), ça reste pas super intéressant par rapport à il y a quelques années.

C'est la Crise, mon bon monsieur.


On peut donc se rendre, actuellement, acquéreur d'impressionnantes liasses de yen à un taux d'environ 120-125Y/€ (les cours d'achat sont souvent calés 10Y sous le cours médian, à quelques variations subtiles / escrocs prés). C'est correct, mais peut mieux faire.
La meilleure option, selon Maurice Dupuis, est de s'inscrire à l'excellent service de cotations en ligne xe.com, et de suivre les cours au jour le jour pour éviter de louper la batte du coche quand il est chaud.

Ceci dit, même à 120-125Y/€, le cout de la vie est relativement abordable par rapport à la France (enfin, Tokyo / Paris comme base de comparaison). Pour l'aspect bouffe, en tout cas (si on omet les restos etrangers / luxe ).

Pour un point de comparaison, le menu au McDo (on aime, on aime pas, c'est quand même un bon indicateur relatif), tourne entre 600 et 700 yens (5 - 6 € ). Et McDo, c'est un fast food cher, par rapport aux locaux, du genre Yoshinoya ou Gasuto (Curry / riz, en version grosse portion, plus soupe de miso, pour 340 yens, soit moins de 3€...)

Au final, quels conseils donnerait Maurice Dupuis quand à l'acquisition de devises nipponnes ?
Pas grand chose, en fait. Si Il devait en racheter en vue d'un voyage a court terme (max 6 mois), Il acheterait surement une partie de son budget envisagé maintenant, et attendrait un peu pour voir l'évolution dans les semaines / mois à venir, pour se décider dans les 2-3 semaines précédent le départ.
Si le voyage était prévu pour dans plus longtemps, Maurice Dupuis, de Paris, guetterait patiemment les taux sans se presser, pour voir l'évolution des cours.


jeudi 7 mai 2009

It's raining fish !

Pour les quelques irréductibles ayant visité le blog de Maurice Dupuis, de Paris, ces derniers jours, vous n'etes surement pas passés à coté de la prose de haut vol qui s'y est étalée, contant une histoire bien étrange sise au Honduras.

Afin de clarifier les choses, note, cher lecteur, que ce phénomène surprenant, bien que romancé, correspond à une réalité climatique.
Effectivement, le Honduras connait annuellement, et ce depuis plusieurs siècles, des pluies de poissons. Certes, les animaux ne sont pas de taille aussi respectables que ceux que le Professeur Dupuis rencontre dans le récit susmentionné, mais il s'agit néamoins de poissons, de petite taille, et aveugles de surcroit.
L'origine de ce phénomène est encore fortement sujette à interrogations. Une théorie relativement populaire, émise par des envoyés du National Geographic dans les années 70, serait que ces animaux proviendraient de rivières souterraines, d'une manière ou d'une autre aspirés dans des trombes à l'occasion de fortes tempètes, par succion au niveau de résurgences. Toutefois, cette théorie n'a jamais été réellement prouvée, et la Lluvia de Peces conserve donc son caractrère mystique.

Prochainement, Maurice Dupuis, de Paris, vous contera comment il est entré en possession d'un artéfact de grand pouvoir, et les conséquences que ceci a eu sur son voisinage immédiat. Mais ceci est une autre histoire.

lundi 4 mai 2009

Curieuse météo

La chaleur était écrasante.

Debout au sommet d’une colline, sous le soleil de plomb, une silhouette élégamment vêtue d’un costume de flanelle blanche à la coupe impeccable, coiffée d’un panama crème, se découpait sur le ciel azur.

« El Profesor » Dupuis, comme l’appelaient les indigènes, fouilla dans sa poche pour en sortir un mouchoir (duquel s’élevait l’inimitable fragrance de Barbouze n°5, un parfum huppé fort en vogue) dont il se tamponna les tempes.

Depuis que le département d’ethnologie de l’Université de Cambridge avait fait appel à lui pour mener une investigation dans ce coin reculé du Honduras, il s’était écoulé deux semaines. Deux semaines qu’il était arrivé dans la province de Yoro, et qu’il s’était établi dans la ville du même nom. Jusqu’à présent, rien de réellement digne d’intérêt ne s’était présenté à lui, si ce n’est l’excellente Sopa de Caracol et les succulents Baledas de José, le tenancier de la taverne du coin.

Maurice Dupuis commençait donc à douter de la pertinence de sa mission en ces lieux.

Soudain, quelque chose attira son regard. A l’horizon, une masse noire venait d’apparaitre. Des nuages à l’aspect sinistre se découpaient au dessus des champs, et semblaient se précipiter vers la ville, telle la marée à l’assaut du Mont Saint Michel.

Plissant les yeux, il pouvait déjà discerner l’onde s’abattant avec violence.

Mais déjà, autour de lui, des cris, mi-paniqués, mi-extatiques, s’élevaient.


" La Lluvia ! Es la Lluvia !

_ Viene la Lluvia de Peces ! "


Jugeant plus prudent de se mettre à l’abri pour étudier ce curieux phénomène qui semblait causer tant d’émoi parmi la foule, le Professeur commença à courir pour rejoindre le toit le plus proche, qui se trouvait être à quelques centaines de mètres de sa position. Mais il fut rapidement rattrapé par les éléments déchainés, et c’est trempé jusqu’à la moelle qu’il poursuivit sa course.

La tempête faisait rage autour de lui désormais, et les cris des locaux étaient couverts par les hurlements du vent, le fouettement de la pluie… et d’autre chose ! Cette tempête, il en aurait mis la main à couper dans le feu, n’était pas ordinaire. Quelque chose clochait…. Mais quoi ?

Quand soudain, Maurice Dupuis reçut un violent choc dans le dos, suivi de plusieurs autres coups sur les épaules et à la tête. Quoi donc ? Un maroufle tenterait donc de la confusion pour l’estourbir et lui soutirer quelques lempiras ? Ha ! Il avait bien mal choisi sa victime !

Faisant volte face, Maurice Dupuis adopta une posture défensive que seules de nombreuses années de pratique intensive de la savate permettent de maitriser dans ces conditions précaires, prêt à faire face à un nouvel assaut de son agresseur.

Surprise : personne ne se tenait derrière lui !


Un peu perplexe, Maurice Dupuis jeta un œil alentours, pour confirmer qu’il était désormais isolé au milieu de la tempête. Mais alors… qu’était ce donc que ces coups qu’il avait reçu ?

C’est alors qu’il posa le pied sur quelque chose de mou et de glissant. Quelque chose qui frémit et se débattit… Glacé, Maurice Dupuis baissa lentement les yeux, et découvrit avec stupéfaction un énorme poisson baillant et gigotant sous sa semelle.

D’abord incrédule, le professeur resta coi un instant, avant de regarder plus attentivement le sol autour de lui. Il était couvert de poissons de tailles diverses, grouillant sur la terre meuble comme sur le pont d’un navire de pêche un jour faste.

Et plus la pluie faisait rage, et plus le tapis de poissons s’épaississait…

« La Lluvia ! La Lluvia de Peces !.... »