samedi 8 août 2009

Griffonnages

Afin qu'il ne soit pas dit que Maurice Dupuis, de Paris, est à l'Ecriture ce que 3D Realms est au Jeu Vidéo, Il a décidé, en exclusivité mondiale, de dévoiler le début de l'introduction de son futur meillòrventoj (ou best-seller, comme diraient ces cochons d'impérialistes linguistiques d'outre manche).

Toutefois, ne vous attendez pas trop a voir une suite publiée dans des délais brefs. Non pas qu'elle ne soit pas écrite (il y a actuellement 6 pages "format roman" écrites, soit encore 5 fois cet extrait, et environ le double en gestation), mais Maurice Dupuis, de Paris, aimerait bien en avoir un peu plus sous le coude avant de commencer à diffuser le contenu, ne serait ce que pour voir où ses idées l'ammènent, tant en termes de contenu - Eh oui, il risque d'y avoir exclusivité de relecture a quelques personnes pendant un bout de temps ! - que de volume rédigé, pour des raisons qui semblent évidentes (ou pas).

Bref, Maurice Dupuis vous a assez fait languir, voici donc les premiers lignes dudit "roman" (qui n'en est pas encore un, mais qui pourrait le devenir - et qui aura à ce moment un titre, avec un peu de chance).

*
* *

Le soleil brillait froidement dans le clair ciel automnal. Quelques filets de nuages flottaient paresseusement au dessus du lac, portés par un léger vent d’est, contrastant cruellement avec la panique qui faisait rage à bord de la petite embarcation. Partout les gens hurlaient, et tentaient de gagner les trop rares canots de sauvetage, piétinant allègrement les personnes se trouvant sur leur chemin.
Dans une brusque secousse, le bateau s’inclina un peu plus, projetant Yataro contre la rambarde de sécurité. Un craquement sec. Il sentit deux de ses cotes se briser sous l’impact, alors même qu’il voyait un de ses camarades de classe être précipité dans les eaux noires, où il commença à se débattre en appelant à l’aide.
Déjà, une petite barque s’éloignait du navire en perdition, sous les cris des malheureux restés à bord. Crachant un peu de sang et respirant avec difficulté, Yataro se mit en devoir se ramper vers l’arrière du bateau, où se massaient les passagers tentant d’évacuer. Plusieurs personnes le dépassèrent en courant, ne portant pas la moindre attention à lui.
Pris d’une quinte de toux, il se recroquevilla en deux sous le coup de la douleur, vomissant des gros caillots de sang. Il s’était sûrement perforé quelque chose lorsque ses cotes avaient été cassées… Terrassé par une grande lassitude, il roula sur le dos, et tourna la tète sur le coté, vers le lac qui scintillait doucement au loin, comme insouciant de la tragédie qui se jouait à cet instant.
Il entendait toujours les cris, mais de manière diffuse maintenant. Il était fatigué... épuisé. Pourquoi tous ces gens faisaient ils tant de bruit, d’ailleurs ? Les secours allaient bien arriver, de toutes manières. Bientôt, c’est sûr.
Une nouvelle secousse, de nouveaux cris de terreur. Le pont s’inclina a nouveau dangereusement, et il commença à glisser vers le garde fou. N’ayant plus l’énergie nécessaire pour se retenir, il se vit lentement se rapprocher du bastingage, pour finalement basculer par-dessus bord.
Le choc lui fit reprendre un peu ses esprits, mais ne suffit pas à lui rendre ses forces. Il tenta vainement d’agiter les bras et les jambes pour regagner la surface, mais sans succès. Il s’enfonçait inexorablement dans les eaux glacées du lac… Il voyait encore la surface, mais elle semblait si lointaine, désormais, et le halo trouble qu’y dessinait le soleil semblait déjà appartenir à un autre monde. N’y tenant plus, il relâcha l’air qu’il avait dans les poumons et inhala machinalement une grande goulée d’eau trouble.
C’est alors que sa conscience se dissipait qu’il réalisa, enfin, que les secours ne viendraient pas. Pas pour lui, du moins…



6 commentaires:

Arthur Rainbow a dit…

Ca a l'air d'être une histoire, qui ne nécessite pas de suite.

Maintenant, c'est vrai que c'est un peu court et inintéressant. On voit le héros, il meurt, point!

Je serai curieux de savoir de quoi ça parle. (Mais je crois que ce commentaire s'approche beaucoup de celui que j'avais fait sur le dernier extrait)

Maurice Dupuis (de Paris) a dit…

Il y a un piège. Effectivement, c'est une micro histoire, assez courte, qui se suffit à elle meme. Pas de contexte, pas de présentation du protagoniste.
Ca s'éclaircira quand je posterai la suite, ou au moins les 2-3 paragraphes suivant, qui viennent placer cette intro dans le cadre de la "vraie" histoire.

Enizya a dit…

Effectivement ceci explique cela.
C'est bien écrit et agréable à lire. Il faut soit arrêter maintenant, soit ne pas faire languir le lecteur, impatient de savoir comment Yataro en est arrivé là (et soyons fous pourquoi pas la suite).
Mais c'est vrai, Maurice Dupuis de Paris a promis de nous faire attendre. Alors attendons.

BtK a dit…

C'est court, trop court !

Cher Maurice, vous avez une façon d'écrire étonnante, je dois vous le dire (si le vouvoiement vous afflige, faites-le moi savoir ^^).

Le début du paragraphe fait languir, on attend la suite, les événements semblent se dérouler len-te-ment.

Mais, assez inexorablement, on est absorbé petit à petit dans l'histoire (enfin, personnellement, je suis absorbée, je ne sais pas s'il en est de même pour les autres, vous aurez sans doute remarqué que je suis généralement bon public) et, quand, sans s'en être rendu compte, on est dedans, plop.

Fin du paragraphe.

Raah que c'est frustrant !

Postez-nous la suite sans trop tarder, cher Maurice, et, qui sait, un jour, participez à Oghma.

Cela nous ferait tant plaisir... (enfin, me ferait, mais je suis sûre que se joindront à moi quelques compagnons.)

Wlad a dit…

Pas d'accord, le rythme n'a rien de lent. Perso, j'ai ressenti l'urgence. Mais aussi la résignation du héros qui sent l'inanité de courir, dans sa condition.

Blaireauman a dit…

Mourir bêtement au bout de deux minutes, et terminant de ce fait l'histoire... il ne manque pas d'air, ce Yataro.


...


Ben si, en fait...