vendredi 10 avril 2009

Du secret des millénaires monuments kyotoïtes

Ah, Kyoto. Ville, s'il en est, qui fait rêver les occidentaux.

Kyoto, ses sakuras, ses fontaines...

... ses japonaises en kimono qui posent bien volontier sous lesdits sakuras (ou pas)


Certes, Tokyo est une mégalopole de verre et d'acier aux facettes multiples.

Certes, Hiroshima est un phénix urbain, s'étant relevé de ses cendres de manières spectaculaire, à tel point qu'il est aujourd'hui difficile de croire, en parcourant ses rues animées, ses centres commerciaux bourdonnants, qu'il y a environ 65 ans, l'enfer s'est déchainé sur ces mêmes lieux.

Certes, Osaka est peuplée de gens avec un accent rigolo, qui a fait les joies des duos de manzai depuis des générations.

Mais quelle ville peut s'enorgueillir de receler plusieurs milliers de temples et sanctuaires divers et variés ? Quelle ville abrite tant de joyaux de bois et de papier, ayant défié fièrement les siècles, comme une insulte à la face du Temps ?

Enfin, ca, c'est ce qu'on voudrait faire croire aux Gaijins naifs, parce que ca aide bien le tourisme d'entretenir des mythes de ce genre, surtout quand on joue sur la corde romantique et tout le trallala.

Non, la vérité est que, sauf de très rares exceptions, la plupart des monuments en bois de Kyoto n'ont guère plus de deux siècles. Certes, ca fait déjà pas mal. C'est plus vieux que l'Esperanto et Henri Masson réunis, c'est vous dire !
Sauf que, périodiquement -tous les 20/50 ans, selon les batiments - ils passent par une phase de restauration. C'est quoi restaurer un temple / sanctuaire / monument historique au Japon ? Eh bien on prend des artisans qualifiés, et on les lache sur le site. Ils regardent tous les morceaux qui ont un peu vieilli, prennent leurs ciseaux à bois et en taillent une copie. Une fois la piece finie, ils decoupent l'ancienne, et remplacent par la nouvelle. Ni vu ni connu. Bon, c'est super schématique, mais ca reste l'idée dans pas mal de cas.
Donc, imaginons un monument qui a été reconstruit pour la 4eme fois il y a 2 siècles (ben oui, le bois, ca brule, du coup, on se retrouve souvent a devoir rebatir from scratch un monument historique irremplacable). Il est passé par environ.... allez, 8 rénovations, depuis.
A votre avis, il reste quoi, du monument "d'origine" ? Réponse : pas grand chose.

Ceci dit, il faut nuancer le propos. Maurice Dupuis, de Paris, ne remet pas en cause l'esthétique des batiments, fort heureusement préservée par ces méthodes, pas plus qu'il ne critique un quelconque manque d'authenticité conséquence de cette pratique.

Non, ce que Maurice Dupuis, de Paris, critique, c'est que c'est la 3eme fois, apres le Toshogu (de Ueno) et le Senso Ji (Asakusa), qu'Il se casse le nez sur un temple en restauration ! Et le Pavillon d'Argent en plus, rien que ca !
Bon, Il l'avait déjà visité lors de sa précédente visite, mais tout de meme, c'est frustrant, vous avouerez. Demain, c'est Pavillon d'Or, Maurice Dupuis, de Paris, croise les doigts.

La Kyoto Tower, by night

Jardin de sable devant lePavillon d'Argent

Tadorne boot camp

Statue d'Henri Masson, Ototoya Jinja

Statue de souris, Ototoya Jinja aussi

Statue de faucon, la même

Kiyomizu Dera

Le chemin des Philosophes, auquel Maurice Dupuis, de Paris, a fait l'honneur de le fouler aux pieds (endoloris) une bonne partie de la journee

1 commentaire:

BtK a dit…

Ah, le dur labeur de touriste. C'est fatigant aux pieds (même le tourisme dans sa propre ville, j'en sais quelque chose).

Sakura, sakura ! Quelle chance que vous y soyiez à leur floraison ! Ils sont magnifiques ! (Plus beaux que dans les plus beaux mangas)

BtK, suit avidement (malgré un retard considérable...).