mardi 16 mai 2017

Globally Satisfying

Ah cher lecteur, quelle journée ce fut donc !
Le séjour tokyoïte de Maurice Dupuis ayant été prolongé de manière imprévue, il faut bien avouer que c'est la fleur au fusil qu'il se mit en route pour quelques visites improvisées, s'imaginant déjà tournant en rond devant quelque crane game ou salle de jeu videos en milieu d'après midi. Que nenni !

La journée débuta donc sous de bons auspices avec la visite d'un parc, autrefois propriété de la dynastie shogunale des Tokugawa, le Hamarikyuu koen. Outre ses coquets pavillons de thé (dont seulement 3 sur 5 étaient finis de rénover), ce parc présente trois particularités intéressantes.
La première est que, à l'exception de deux lacs, l'intégralité des plans d'eau sont constitués d'eau de mer, qui alimente le parc au gré des marées via une bonde d'accès donnant sur la baie de Tokyo. Ainsi, au lieu de carpes koi mollassonnes, le pêcheur averti pourra repérer gobis et mulets.
La seconde particularité tient justement à ces deux plans d'eau douce. En effet, la fonction première de ce jardin était d'offrir à ces bons sires un lieu où ils pourraient s'adonner à l'une de leurs distractions favorites, j'ai nommé la chasse au canard. Ainsi, ces deux lac sont été aménagés afin de pouvoir accueillir une population importante de ces sympathiques volatiles, et aménagés avec des caches dans lesquelles les fiers bushis pouvaient se terrer pour terrasser leurs puissants adversaires palmipèdes.


La troisième, c'est que Monsieur G a été accueilli dans un Français parfait par le vieux monsieur qui vendait les entrées, à tel point que nous l'avons soupçonné d'être chevalier des arts et des lettres à la retraite incognito.


La destination suivante était la tour de Tokyo, qui, comme chacun le sait (le japonais aime à le ressasser), est plus haute que la tour Eiffel (que le monde entier nous envie pourtant). La vue est sympathique, mais un peu fade quand, comme Maurice Dupuis, de Paris, on a déjà tutoyé les cieux depuis le Tokyo Sky Tree.


Toutefois, ce gentil édifice abrite également la Tokyo One Piece Tower, et là, c'est une autre paire de manche. Il s'agit d'un "mini" parc d'attraction sur le thème du manga du meme nom, de Oda Eichiro. Et c'est rudement bien ! Beaucoup d'attractions sympathique (dont une chasse au trésor chronométrée grandeur nature dans les 3 étages du parc à l'issue de laquelle on se voit affecter une prime et on peut éditer son propre avis de recherche),  une foultitude de statues à l'échelle, des planches originales retraçant les moments les plus forts de la série.... Bref, une bien agréable surprise, dont le clou a sans nul doute été le fait que Maurice Dupuis, la main guidée par les manes de ses augustes ancêtres, a remporté le premier prix à la loterie de la boutique de souvenir.

L'equipage au complet
Maurice D. Upuis et Trafalgar D. Law, best buds

"Nan mais c'est simple One Piece, y a quelques persos c'est tout.. Attends je te fais un schéma"

Un tardif déjeuner fut dégusté chez ARTNIA, le premier café géré par l'éditeur Square Enix. La nourriture est correcte, sans plus, bien que les desserts soient coquets (pancakes en forme de slimes, ou parfait parés d'une buster sword en chocolat). Toutefois, le magasin qui y est associé est fort sympathique, avec en outre une superbe salle d'exposition pour tout le lineup de figurines Playarts, de fort belle facture (et fort chère facture aussi, admettons le).


Ce bon vieux musée Ota, LA référence en termes de collection d'estampes dans le monde (juste derrière le salon de Maurice Dupuis, de Paris), qui exposait sur le theme des animaux dans les estampes, a permis d'assurer une digestion tant légère que culturée.

Enfin, comme de juste pour une journée à la capitale, les dernières heures du jour virent les pas las de nos voyageurs les porter à Akihabara, pour quelques visites de cafés peu ordinaires.
Si en France, on voit depuis peu fleurir (modestement) les cafés à chat, au Japon, on ne plaisante pas avec les animaux mignons. C'est ainsi que Maurice, devançant un Monsieur G pas faraud, poussa la porte de Owl no Mori, un café à chouettes. Hormis l'odeur tenace (car, pour parler franchement, ca fouette ces bêtes là), le café est des plus agréables. La plupart des chouettes sont caressables, douces comme tout, et c'est une expérience pas banale. On aura toutefois une pensée émue pour le fonctionnaire anonyme de l'administration de Tokyo qui un jour s'est vu confier la lourde tache de rédiger un template de demande d'autorisation pour ouvrir un café avec des chouettes, en listant exhaustivement les précautions sanitaires etc, avec la probabilité quasi nulle que ce document reserve un jour.


Enfin, la dernière destination de la journée, dans un Akiba où les Maid Cafés sont monnaie courante, apporte une vision plus classique mais néanmoins très agréable au genre. Le Schatzkitse est un café/bibliothèque, au décors rétro, où les serveuses ne sont ni habillées de toutes les couleurs, ni avec des uniformes fantaisistes, et ne chantent pas des incantations étranges en vous servant votre boisson. Ici, l'uniforme victorien est de mise, on ne sert que du thé ou des infusions (la carte en est d'ailleurs impressionnante), accompagnés à la rigueur de sablés ou de scones, fait maison je vous prie. A 500Y pour 30 minutes, boissons à volonté, atmosphère calme et relaxante, ca serait bien dommage de se priver !


3 commentaires:

Athreeren a dit…

On dirait que Maurice Dupuis (de Paris) a bronzé du chewing-gum facial.

On est à cinq jours du retour de Twin Peaks, alors peut-être es-tu en mesure de nous dire si les chouettes sont ce qu'elles semblent être ?

Anonyme a dit…

Bonjour Cher Maurice Dupuis (de Paris),
Nous, lecteurs assidus, avions une question qui nous taraude !
Qu'avez-vous gagner à la boutique ?

Autre question de la part de l'ami C. : avez-vous vu des magicarpes ?

Au plaisir de lire la suite de vos aventures ^^

Signé : La Dream Team

Maurice Dupuis (de Paris) a dit…

Eh bien j'ai gagné une sympathique figurine de Sanji.

En ce qui concerne les carpes, je ne sais pas si elles sont magiques ou non, mais j'ai pu en voir un paquet agiter leur grosse bouche degeulasse en grouillant comme les rats de marres qu'elles sont à l'approche du chaland, dans l'espoir de se faire jeter quelque chose a manger.
Mais sinon des belles carpes, non, pas encore.

Quand au Chewing gum bronzé, c'est normal, le temps etant au beau fixe, il est naturel que Maurice Dupuis prenne des couleurs, avec l'aimable concourt de son honorable ancètre.